26 mai 2021

24 mai 2021

Deux beaux livres-disques chez Cristal & Phonofaune

A côté de Cristal Records (jazz), 10H10 (variété et musique du monde), Telquel (pop) et BOriginal (musiques de films), le Groupe Cristal compte également Le label dans la forêt qui propose des livres-disques pour la jeunesse. Ce label est dirigé par Delphine Lagache, qui a également créé Longue Distance éditions avec Eric Debègue. Maison d’éditions dans laquelle la collection Phonofaune a vu le jour en 2020 et dont la ligne éditoriale tourne également autour de livres-disques, mais consacrés aux musiques actuelles, au jazz, à la littérature, la chanson, la poésie, les arts plastiques...

Les deux premiers livres-disques de Phonofaune sortent au printemps 2021. Je suis sur les braises en attendant ton retour est un recueil de poèmes de Dominique Sampiero, illustrés par Sylvie Serprix et mis en musique par le quartet de Sébastien Texier et Christophe Marguet. Le livre-disque sort le 30 avril, tout comme le disque compact, We Celebrate Freedom Fighters, publié chez Cristal Records. Quant à Artisticiel, qui sort le 28 mais, il est le fruit de « cyber-improvisations » entre Bernard Lubat, Gérard Assayag et Marc Chemillier, qui signent aussi les textes, avec George Lewis, tandis que les peintures sont de Martin Lartigue, comme la plupart des pochettes de disques de la Compagnie Lubat.


Je suis sur des braises en attendant ton retour

« A Samuel Paty
Freedom Fighter
D’une laïcité humaniste
A ses parents et à sa famille
Que cette musique et ces poèmes
fleurissent autour de leur fierté
et de leur chagrin »

La dédicace se passe de commentaire et en dit long sur ce livre-disque. Sampiero propose un « poémaroïde » et Serprix un dessin pour chacun des onze morceaux de We Celebrate Freedom Fighters! La mise en page est aérée – les textes sont centrés sur trois feuillets (sauf « Freedom Fighters » qui s’étale sur dix feuilles) et les dessins sont en pleine page – le graphisme est soigné et le livre, imprimé en couleurs. Les poèmes, en prose, vifs, respectueusement familiers et souvent émouvants, retracent la vie, décrivent des faits marquants, relatent les combats, dépeignent le caractère ou rendent simplement honneur aux « combattants pour la liberté », comme dans la lettre ouverte à Simone Veil qui conclut le recueil. Après quelques pages, laissées blanches pour que les lecteurs puissent écrire ou dessiner leur propre tribut, Sampiero écrit une postface poétique et prophétique : « Le jazz libère de l’inquiétude et de la peur d’être libre »… Serprix fait le portrait de chaque « combattant pour la liberté » avec un réalisme teinté d’onirisme. Le trait est doux et les couleurs, la plupart du temps dans les tons marrons et gris, jouent élégamment avec les dégradés et les ombres.


We Celebrate Freedom Fighters!
Sébastien Texier & Christophe Marguet

Texier et Marguet expliquent leur démarche : « ces compositions rendent hommage à des personnalités fortes, des résistants qui se sont engagés contre l’esclavagisme, pour la liberté d’expression, les droits des femmes, l’avortement... ». Chacun des onze morceaux est donc dédié à ses femmes et ses hommes qui ont consacré leur vie à améliorer la condition humaine. Le quartet est celui de For Travellers Only (2018 – Cristal Record) avec Manu Codjia à la guitare et François Thuillier au tuba. Marguet signe six thèmes et Texier les cinq autres.

Le thème-riff mélodieux « Yanomami’s Dance » est dédié à la photographe brésilienne Claudia Andujar qui a soutenu le peuple Yanomami. Les motifs et le chorus du tuba alliés à la pulsation charnelle de la batterie épaulent les développements néo-bop de l’alto et de la guitare. Pour célébrer Aimé Césaire, Texier joue sur les mots avec « Aime ces airs ». Après une introduction de la clarinette aux accents New-Orleans, l’ambiance est à la danse, portée par des rythmes chaloupés, un air entraînant, des lignes sinueuses et des solos expressifs. « Elégie », qui évoque L’inconnu de Tian’anmen, est un morceau solennel, élégant et subtilement mélancolique. L’écrivain américain James Baldwin revit dans le groove d’« Another Country », sublimé par les roulements de la batterie, la guitare aérienne et bluesy, et les envolées entraînantes du saxophone alto et du tuba. Un riff de Thuillier, des frappes intenses de Marguet et un air nostalgique accueillent « P’tit Louis », pour Louis Coquillet, résistant de vingt-et-un ans, fusillé au Mont-Valérien. Texier, à la clarinette, et Codjia restent dans la même veine mélodieuse et sombre. « Liberté farouche » prend le tour dramatique d’une ode funèbre, avec le splash des cymbales et les contre-chants mélodiques et tristes de l’alto et de la guitare. Il faut dire que Gisèle Halimi s’est attaquée à des sujets tout sauf gais ! Changement de décor avec la « Serenade for Rosa ». La « mère des droits civiques », Rosa Parks, a droit à un morceau be-bop : thème élégant, chabada, walking, shuffle et déroulé véloce… « Tatenka Iyotake », Taureau Assis en langue siouane, n’est autre que Sitting Bull… Une introduction rapide à l’unisson, portée par une batterie touffue et un riff enjoué du tuba, débouche sur des solos énergiques, entre bop et rock pour la guitare, dans un décor rythmique dense. L’une des premières féministes françaises, Olympe de Gouges, devient « L’insoumise à mort » : peaux douces, cordes cristallines, tuba sourd et volume modéré mettent une ambiance d’autant plus délicate que le thème a des côtés comptine, mais il s’envole avec les acrobaties de Texier, les pirouettes de Codjia, les cabrioles de Marguet, toutes soutenues par la carrure robuste de Thuillier. Le final est solennel : de Gouges est guillotinée en 1793. « L’obsession de la vérité » commence par des bruitages lointains, puis un motif répétitif du tuba des cymbales annoncent le thème, très cinégénique, que l’alto et la guitare exposent ensemble, avant de le développer avec punch ce morceau dédié à la philosophe humaniste Simone Weil. Le dernier morceau est voué à « tous les combattants pour la liberté ». Sur une rythmique funky, « Freedom Fighters » est un thème-riff intense et dansant dans l’esprit de ceux d’Henri Texier qui sert de tremplin à des chorus de haute volée de Codjia, Texier et Marguet.

We Celebrate Freedom Fighters! lance une gerbe de notes pour la liberté, l’égalité et la fraternité, et le livre-disque y joint le texte et l’image : magnifique !

« Liberté, liberté chérie
je suis sur des braises
en attendant ton retour »

Le livre

Je suis sur des braises en attendant ton retour
Dominique Sampiero (poèmes) et Sylvie Serprix (dessins).
Livre relié cartonné 14 x 20,5 cm.
104 pages.
Sortie le 30/04/2021.

Le disque

We Celebrate Freedom Fighters!
Sébastien Texier et Christophe Marguet Quartet
Sébastien Texier (cl, as), François Thuillier (tu), Manu Codjia (g) et Christophe Marguet (d).
Cristal Records
Sortie le 30/04/2021.

Liste des morceaux

01. « Yanomami’s Dance », Marguet (4:30).
02. « Aime ces airs », Texier (5:00).
02. « Élégie », Marguet (4:25).
04. « Another Country », Marguet (5:00).
05. « P’tit Louis », Texier (4:30).
06. « Liberté farouche », Marguet (4:30).
07. « Serenade for Rosa », Texier (4:40).
08. « Tatenka Iyotake », Texier (dédié à Sitting Bull) (5:05).
09. « L’insoumise à mort », Marguet (dédié à Olympe de Gouges) (5:30).
10. « L’obsession de la vérité », Marguet (4:30).
11. « Freedom Fighters », Texier (5:50).



Artisticiel
Bernard Lubat – Gérard Assayag – Marc Chemillier

Lubat, Assayag et Chemillier proposent des co-improvisations entre le piano, la voix et les logiciels informatiques OMax, SoMax et Djazz. D’où le titre du disque-livre, un néologisme comme les aime Lubat, qui combine « artistique » et « logiciel ».

Le livre est une édition bilingue français – anglais, imprimé en couleurs, mis en page sobrement avec des textes sur deux colonnes, agrémenté de photos des protagonistes et illustré par Lartigue. Ses peintures colorées mélangent primitivisme, graphisme géométrique et naïveté, un peu dans l’esprit de la figuration libre de Robert Combas et Hervé Di Rosa, voir de Jean-Michel Basquiat.

Le contenu d’Artisticiel s’organise autour de sept parties. La première partie explique de manière didactique où et comment se sont déroulés les morceaux. En dehors des données sur les enregistrements – date, lieu, musiciens et instruments – un chronogramme permet de visualiser les interventions de chaque artiste et une note donne des précisions sur les interactions, comme, par exemple, « En tendre long temps » qui est l’interprétation par le logiciel Djazz de « la plage 3 du CD de sol de piano Improvisations de Bernard Lubat ». Dans « Artiste œuvrier musicien chercheur d’art » Lubat présente la musique d’Artisticiel : « les musiques de ce disque portent en elles l’espérance d’un futur à inventer au présent, passé compris ». Le texte est écrit dans le style typique de Lubat, poétique et joueur, truffé de jeux de mots et de double-sens, dans la lignée de l’Oulipo. Lewis, l’un des précurseurs de la co-improvisation avec des ordinateurs et, entre autres, le logiciel Voyager, signe « La cocréation : premiers pas et perspectives d’avenir ». Il analyse les points communs et différences entre l’approche de Voyager, qui, en bref, réagit à ce qu’il entend dans l’instant (« autonomie générative »), et celle d’OMax et de ses descendants, qui, pour faire simple, apprennent à réagir à ce qu’ils entendent (« apprentissage machine »). « La rencontre avec Bernard Lubat : à propos de musique et mathématiques » est un ensemble de réflexions sur la mise en algorithmes de l’improvisation et les possibilités que cette démarche peut offrir pour la création musicale. Dans « Le jazz et l’intelligence artificielle : de la présence aux traces », Chemillier se penche sur le paradoxe de l’improvisation avec un ordinateur, autrement dit, comment l’artificiel devient artisticiel. La présence est l’essence même de l’improvisation, « car le jazz est d’abord une affaire de corps et de présence corporelle », alors que l’ordinateur ne se base que sur des « traces ». Chemillier met aussi en garde sur la dématérialisation qui peut rimer avec déshumanisation. Dans le même ordre d’idées, Assayag s’intéresse à la « Cocréativité humains – machines » sous l’angle d’une « expérience d’indiscipline collective » et analyse trois types de créativité : « exploratoire » à partir d’un environnement structuré, « combinatoire » à partir d’ingrédients disparates et « transformante » qui chamboule tout. Il explique également comment se déroule le processus créatif à partir d’algorithmes, mais aussi les interactions et l’apprentissage croisé entre musicien et machine. La dernière partie retrace la biographie des quatre auteurs et des trois logiciels.

Dans « New York » le piano dialogue avec OMax. Aux clusters et autres motifs courts de Lubat, le logiciel réagit d’abord rythmiquesment, puis les questions-réponses s’enchaînent, vives et parsemées d’arpèges, de crépitements, de courses-poursuites… « Philly » combine le piano, la voix, SoMax, OMax et Djazz. Le morceau est un blitz en simultané ! Les phrases fusent dans des échanges touffus avec des modulations, des lignes tendues, des couinements, des sons d’instruments divers… Le piano, Djazz et OMax dynamitent « Uzeste », qui part dans tous les sens avec une puissance orgiaque ! « Minuscule », « Miniature » et « Mignardise » sont de courtes (moins d’une minute) improvisations d’Assayag avec OMax, à partir de performances de Lubat. Les sons synthétiques et cristallins ont un petit côté musique de dessin animé. « En tendre longtemps », « S’ôter l’obstacle » et « Sonne le verglas » sont trois duos de Chemillier et Djazz, toujours à partir d’enregistrements de Lubat. Une régularité mécanique et des jeux rythmiques côtoient des thèmes mélodiques, joués par des instruments recréés à partir d’échantillons sonores.

Pour Penser/Classer, la démarche des trois « Artistes œuvriers » s’inscrit évidemment dans une logique de musique contemporaine, mâtinée de free. Artisticiel est souvent amusant, toujours intéressant et indiscutablement ludique.

Le livre

Artisticiel
Bernard Lubat – Gérard Assayag – Marc Chemillier
Livre relié cartonné 14 x 20,5 cm.
168 pages.
Sortie le 28/05/2021.

Le disque

Artisticiel
Bernard Lubat (p), Gérard Assayag (ordi) et Marc Chemillier (ordi).

Liste des morceaux

01. « New York », Lubat & Assayag (8:48).
02. « Minuscule », Assayag (0:50).
02. « En tendre long temps », Chemillier (2:46).
04. « Miniature », Assayag (0:54).
05. « Philly », Lubat, Assayag & Chemillier (10:34).
06. « S’ôter l’obstacle », Chemillier (4:30).
07. « Mignardise », Assayag (0:42).
08. « Sonne le verglas », Chemillier (2:24).
09. « Uzeste », Lubat, Assayag & Chemillier (3:14).


07 mai 2021

Les grilles de Bob... Mai 2021

 


Horizontal

A On y danse plutôt la java que le jazz.
B Il joue souvent à l'Arsenal, au BAM ou aux Trinitaines.
Si Anita O'Day était encore vivante elle serait centenaire…
C Liqueur à base de citron.
D Initiales d'une batteuse française.
Agglutination de préposition et d'article défini.
E Ils percevront ces bruits par leur ouïe fine.
F Refuser.
Certains la sniffent.
G Il cherche à séduire par la parole.
H Beaucoup de techniciens y sont passés.
Fleuve du nord de l'Espagne.
I Initiales d'un contrebassiste Germano-Nigérian.
Groupe de rap français des années 90.
J Le « Temple du rock » à Paris.

Vertical

1 Percussionniste américain, connu pour ses nombreux ouvrages pédagogiques.
2 C'est mieux de l'être quand on joue ensemble.
Tu démentis.
3 Dépourvu de matière, le son l'est.
4 Drames lyriques.
5 Langue de l'est de la Chine.
Instrument de musique arabe.
6 Chaîne de cinémas français.
CNI en Espagne.
Mais où est donc nicar...
7 Première lettre du nom d'un pianiste, d'un arrangeur et d'un saxophoniste homonymes.
Prénom d'un pianiste français surnomé Le Roi… 
8 Pratique pour communiquer.
Le Capitole ne pouvait s'en passer.
Juste après la dernière note.
9 On y apprend les langues et civilisations orientales.
10 Dès qu'il pourront retourner dans les salles de concerts.

Solution de la grille d'avril 2021







01 mai 2021

Tall Man Was Here – Surnatural Orchestra

Surnatural Orchestra est un grand ensemble d’une vingtaine de musiciens formé en 2000. Il publie un premier opus éponyme en 2003, suivi de
Sans Tête (2009), Pluir (2012), Profondo rosso : notes pour un ciné-spectacle (2013), The Lost Tapes (2015), Ronde (2016), Esquif (2018) et Tall Man Was Here, sorti le 20 novembre 2020.

Associé à la plasticienne Elizabeth Saint-Jalmes, Tall Man Was Here est un « concert scénarisé-scénographié » créé en novembre 2018 au Nouveau Théâtre de Montreuil. Le spectacle a été, entre autres, représenté aux Nuits des Arènes de Lutèce, en juin 2019. Le disque compact se présente dans un coffret en bois artisanal, peint en noir, dans lequel se trouvent une craie (pour se lâcher sur le coffret…), le livret et le disque. Le livret est un patchwork touffu de chansons, photos du spectacle, poèmes, partitions, croquis, citations (Alain Damasio), explications, distribution…

Pour Tall Man Was Here, Surnatural Orchestra réunit vingt-deux musiciens et Le petit chœur de Faux-la-Montagne. Dix compositions originales, dont quatre OS (objets sonores), signées Fanny Ménégoz, Cléa Torales, Adrien Amey (membre fondateur de l’orchestre, mais qui ne joue pas sur ce disque), Boris Boublil, Baptiste Bouquin, Nicolas Stephan et Fabrice Theuillon. Pas de chef d’orchestre, mais les musicien orientent la musique en utilisant notamment la technique du Soundpainting, développée par Walter Thompson depuis le milieu des années soixante-dix.

Tall Man Was Here s’ouvre sur le chant des baleines (« Baleines boréales ») et se poursuit dans des ambiances bigarrées, du cirque (« Yusef ») au funk (« Heavy Yak »), en passant par le bal musette (« Tarenrella ally-pally »), la musique répétitive (« En requiem »), le mystère (« Le battement de ses paupières »), une élégance aérienne (« Veracruz »), la folk (« Tall Man Is Dead »)… Mais Surnatural Orchestra s’amuse à brouiller les pistes avec beaucoup d’humour : la java tourne à l’opéra bouffe et se conclut sur un pastiche de final mozartien (« Tarenrella ally-pally »), une ode baroque à la Henry Purcell laisse place à une chanson irlandaise, puis aux cris déchirés du saxophone baryton (« Tall Man Is Dead »), des textes dada décalés se mêlent aux foisonnements instrumentaux (« La condamnation du yak »)… Croisement de voix dans tous les sens (« Yusef »), superposition de plans (« Baleines boréales »), fuges (« Tarentella ally-pally »), contre-chants (« Yusef »), chœurs (« Retreat »), questions-réponses (« Heavy Yak »), brouhaha organisé (« Tall Man Is dead ») et rythmique puissante avec deux batteurs et un percussionniste (« Retreat ») : les maître-mots du Surnatural Orchestra sont interaction et expressivité.

Tall Man Was Here propose une musique d’avant-garde joyeuse et pétillante de malice. Surnatural Orchestra, c’est le plein de bonne humeur assuré !

Le disque

Tall Man Was Here
Surnatural Orchestra
Fanny Ménégoz (fl, afl, piccolo, voc), Robin Fincker (cl), Baptiste Bouquin (as, cl, voc), Basile Naudet (as), Jeannot Salvatori (as, cavaquinho, voc), Camille Secheppet (as, bs cl), Cléa Torales (as, fl, voc), Guillaume Christophel (ts, bcl, cl, voc), Nicolas Stephan (ts, voc), Morgane Carnet (bs), Fabrice Theuillon (bs), Antoine Berjeaut (tp, bugle, synthé), Pierre Millet (tp, bugle), Julien Rousseau (tp, bugle, euphonium), Hanno Baumfelder Hanno (tb, voc), François Roche-Juarez (tb, voc), Judith Wekstein (btb), Fabien Debellefontaine (sousaphone), Boris Boublil (kbd, synthé, g, p, voc), Sven Clerx (perc), Emmanuel Penfeunteun (d) et Ianik Tallet (d), avec Le petit choeur de Faux-la-Montagne.
Sortie le 20 novembre 2020

Liste des morceaux

01. « Baleines Boréales », Boublil (9:07).
02. « Retreat », Boublil (4:57).
03. « Le battement de ses paupières », Ménégoz (4:30).
04. « OS2 - Heavy Yak », Amey (2:37).
05. « Yusef », Stephan (3:46).
06. « Veracruz », Theuillon (3:43).
07. « OS4 - Tall Man is dead », Stephan & Torales (6:14).
08. « OS3 - La condamnation du yak », Amey (3:15).
09. « Tarantella ally-pally », Bouquin (9:14).
10. « OS1 - En requiem », Stephan (4:44).