West Coast Jazz
Alain Tercinet
Editions Parenthèses
– Collection Eupalinos
Sortie en octobre 2015
Rédacteur et maquettiste chez Jazz Hot de 1970 à 1980,
collaborateur de Jazzman entre 1992 et 2009, Alain Tercinet est également l’auteur de notices dans le Dictionnaire du jazz, mais aussi de
plusieurs livres sur le jazz : Be-bop
en 1991, Parker’s Mood en 1997, et West Coast Jazz, sorti en 1986 chez Parenthèses.
Les éditions Parenthèses rééditent West Coast Jazz en octobre 2015, dans la collection Eupalinos. Tercinet
a modifié quelques commentaires et rajouté un chapitre dans lequel il aborde
l’évolution du jazz West Coast de 1986 à nos jours. En trois cent quatre-vingts
deux pages, quatre parties et vingt-cinq chapitres, Tercinet dresse un état des
lieux complet de cette branche californienne du jazz, communément appelée West
Coast Jazz. Deux annexes viennent compléter l’analyse : la première aborde
les liens entre le cinéma et le jazz, tandis que la deuxième souligne le rôle du
West Coast Jazz dans la genèse de la Bossa Nova, notamment avec Jazz Samba, le disque de Stan Getz et Charlie Byrd, sorti en 1962. Enfin, l’ensemble est complété par une
bibliographie et une discographie abondantes, ainsi que l’index des titres des
morceaux et des noms cités.
Dès l’avant-propos, Tercinet prévient que le West Coast Jazz
n’est « certainement pas » « une forme de jazz inventée par les
Californiens », mais bien une étiquette collée sur le jazz qui se joue à
Los Angeles et San Francisco à partir des années cinquante. Tercinet ne se
risque donc pas à définir de manière péremptoire le West Coast Jazz car il
constate qu’« à partir du moment où le jazz a perdu son statut de musique
folklorique […] le jazz n’a plus pu être envisagé de façon monolithique », ce
qui s’applique également au jazz joué en Californie.
« Les grands ancêtres »
Dans la première partie Tercinet part à la recherche des
premiers musiciens qui ont introduit le jazz en Californie et contribué à
forger son style.
Force est de constaté que la Californie n’est pas un berceau
du jazz. A partir de 1908, quelques orchestres de danse, dont celui du batteur Ben Pollack, ajoutent des ingrédients jazz
dans leur musique. Des musiciens de passage font découvrir le jazz aux
Californiens : Lionel Hampton, Don Byas, Herschel Evans…
Mais il faut attendre la fin des années trente pour que le
premier groupe de jazz connu formé en Californie voit le jour : installé en
Californie depuis 1937 pour jouer dans la revue Shuffle, Nat King Cole monte un trio avec Wesley Price à la contrebasse et Oscar Moore à la guitare.
A partir de Pearl Harbor – le 7 décembre 1941 – la
Californie connaît un boom économique qui attire des émigrants et la musique en
profite… En 1942, un disquaire, Glenn
Wallichs, un producteur de film, Buddy
DeSylva, et le parolier Johnny
Mercer fondent Capitol, premier label digne de ce nom créé sur la Côte
Ouest.
A la fin de la guerre, avec le retour des GIs, les
spectacles de divertissement, revues, films… sont en plein essor et attirent
tous les orchestres du pays. En 1944, Norman
Granz organise une soirée jazz pour venir en aide à des émigrés mexicains
arrêtés eu cours d’une émeute et condamnés pour meurtre. Les prémices du JATP sont là…
La même année, Howard
McGhee, Teddy Edwards et Roy Porter montent le premier groupe
be-bop de l’ouest, Billy Berg engage
Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Al Haig,
Milt Jackson, Ray Brown et Stan Levey
pour une série de concerts à guichet fermé, Central Avenue est l’équivalent
californien de la 52e rue de New York, UCLA organise le premier festival de
jazz de la Côte Ouest (1945)… Le jazz bat son plein.
En parallèle, l’orchestre de Woody Herman devient un symbole de la Côte Ouest et fournit nombre
de musiciens qui seront clés dans le développement du West Coast Jazz. Les plus
connus sont sans doute les Four Brothers : Stan Getz, Zoot Sims, Al Cohn et Serge Chaloff. Ils marient be-bop et swing, dans les traces de Lester Young.
Tercinet souligne également le rôle de Miles Davis, qui, après avoir quitté Parker en 1948, joue au Royal
Roost avec son nonette, sur des arrangements signés Gil Evans, Gerry Mulligan
et John Lewis. Entre 1949 et 1950,
Davis enregistre pour Capitol des sessions qui seront regroupées en 1954 sur un
disque fondateur pour le West Coast Jazz : Birth Of The Cool.
La première partie s’achève sur Stan Kenton et sa vision du Progressive Jazz qui aura une influence
déterminante sur l’évolution du jazz californien.
« Les pères fondateurs »
La deuxième partie se concentre sur les musiciens qui sont véritablement
à la base du West Coast Jazz.
Tercinet commence par LE disque qui « donne
naissance » au jazz californien : Modern
Sounds. Le 8 octobre 1951, Gene
Norman enregistre un groupe de musiciens, pour la plupart venus de
l’orchestre de Kenton, dirigé par le trompettiste Shorty Rogers. L’octet est constitué de Rogers, Art Pepper, Jimmy Giuffre, John Graas
(cornet), Gene Englund (tuba), Hampton Hawes (rencontré au
Lighthouse), Don Bagley
(contrebasse) et Shelly Manne
(batterie). Shorty Rogers and His Giants sortent Modern Sounds en 1952.
Après avoir ouvert le Lighthouse Cafe à Hermosa Beach, John Levine – homme d’affaire et joueur
invétéré – et Howard Rumsey –
contrebassiste – décident de monter un orchestre pour animer le
club : le Lighthouse All-Stars voit le jour en 1952, avec Rogers, Pepper,
Manne... Le Lighthouse Cafe et son orchestre deviennent rapidement un véritable
laboratoire pour la musique West Coast.
Laboratoire qui trouve son prolongement discographique chez
Contemporary, label fondé en 1941 par Lester
Koenig, et qui enregistre le premier concert sur le vif de l’histoire du
disque, avec le brouhaha du club et les bruits de verre, au… Lighthouse.
Gerry Mulligan
est un autre acteur indissociable de la scène californienne : arrivé en
1952 à Los Angeles, il crée un quartet qui joue au Haig’s, avec Chet Baker, Bob Whitlock à la contrebasse et Chico Hamilton à la batterie. Sa musique, sans piano, se base
essentiellement sur des mélodies recherchées et des contrepoints sophistiqués,
que d’aucuns qualifièrent de « Bopsieland ». Pour enregistrer le
quartet de Mulligan, Richard Bock et
le batteur Roy Harte créent Pacific
Jazz – autre label mythique de la Californie.
Côté pères fondateurs, Rogers, Rumsey et Mulligan doivent
incontestablement accueillir un quatrième mousquetaire : Dave Brubeck. D’abord cowboy dans le
ranch familial, Brubeck s’oriente ensuite vers la musique, étudie avec Darius Milhaud et, dès 1948, monte un
octet d’avant-garde, qui mêle polytonalité, polyrythmie et contrepoints. En
1950, Brubeck joue en trio avec Ron
Crotty et Cal Tjader, puis, en
1951, il se fixe au Blackhawk, à San Francisco, et s’associe à Paul Desmond. Les enregistrements avec
Crotty et Lloyd Davis pour George Wein, au Storyville de Boston,
marquent la consécration de Brubeck.
« La West Coast telle qu’en elle-même »
Dans la troisième partie, Tercinet décrit l’environnement du
West Coast Jazz dans les années cinquante et quelques spécificités qui le
caractérisent.
Si les années 50 et la Beat Generation sont un âge d’or pour
le jazz, la peinture, la littérature, le cinéma… c’est aussi pendant cette
décennie que la popularité du jazz diminue au profit du rock. Evolution
renforcée par la diffusion du disque microsillon et des enregistrements sur
bandes magnétiques. C’est aussi à cette époque que de nombreux musiciens de
jazz rejoignent les studios.
Sur le plan des spécificités du West Coast Jazz, Tercinet
constate que c’est un jazz essentiellement blanc. Il cite Will McFarland qui décrit le Cool Jazz : « un jazz
serein, contrôlé, dans lequel l’accent était mis au moins autant sur l’écriture
que sur l’expression soliste ». Les jazzmen de la Côte Ouest puisent amplement
chez les compositeurs européens – Claude Debussy, Igor Stravinsky, Antonín
Dvořák, Erik Satie, Milhaud, Maurice Ravel, Kurt Weill… – et de nouveaux instruments solistes font leur
apparition : cor, flûte hautbois, violoncelle, clarinette basse… Mais, comme le
souligne André Previn, « la
différence essentielle entre la musique classique et le jazz réside en ce que,
dans la première, la musique est toujours plus importante que son exécution
[…], alors que la façon dont est joué le jazz importe plus que ce qui est
joué ». Tercinet conclut sa troisième partie sur trois musiciens qui
entrouvrent les portes du free en proposant des essais d’improvisations
totalement libres : Lennie Tristano,
Jimmy Giuffre et Shelly Manne.
« Que le spectacle commence »
La quatrième et dernière partie rentre dans le cœur du West
Coast Jazz.
Animateur clé de la scène californienne, Rogers commence par
monter un nonette pour enregistrer chez RCA-Victor. Il coopère ensuite avec
Previn, puis, en 1953, il enregistre avec un orchestre de seize musiciens, la
plupart de chez Kenton. En 1963, Gospel
Mission est son dernier enregistrement, avant que Rogers ne quitte la scène
du jazz pendant plus de vingt ans pour se consacrer aux studios.
Quant au Lighthouse All-Stars de Rumsey, il reste actif tout
au long des années cinquante et enregistre un dernier disque en 1960. Levine
disparaît en 1970. Son fils prend la relève et Rumsey l’aide jusqu’en 1972. Rumsey
s’installe ensuite à Redonda Beach où il organise Concerts At The Sea, avant de
se retirer, en 1985.
Manne a également beaucoup œuvré pour la reconnaissance du
jazz californien. En 1955 Shelly Manne & His Men est l’un des groupes
phares de la Côte Ouest. Au même moment, sur la Côte Est, Art Blakey monte les Jazz Messengers. Les deux formations incarnent
deux approches totalement différentes du jazz, comme le révèle les versions de
« Whisper Not », enregistrée par Blakey au Club Saint-Germain et par
Manne au Blackhawk. Manne connaît aussi le succès avec The Poll Winners, un
trio avec Barney Kessel et Ray Brown.
Shorty Rogers and His Giants, le Howard Rumsey All-Stars et
Shelly Manne and His Men sont les représentants les plus symboliques du jazz de
la Côte Ouest, mais de nombreux autres musiciens trouvent leur voie dans le
West Coast Jazz, à l‘instar de Dave Pell
qui s’aventure davantage vers une musique commerciale, Marty Paich qui recherche des passerelles avec la musique
classique, Chico Hamilton qui
s’oriente vers un jazz de chambre élégant, ou Lennie Niehaus qui se tourne vers les musiques de films.
Quant aux grands orchestres, les plus connus se
maintiennent – Kenton, Pete Rugolo,
Russ Garcia, Herman, Bill Holman… – mais n’occupent plus le
devant de la scène.
Tercinet se penche ensuite sur deux symboles du West Coast
Jazz : Pepper et Baker. Les deux hommes n’enregistrent que deux disques
ensemble, en 1956 (The Route et Playboys), mais leurs destins ont de
nombreux points communs.
A partir de 1952, après avoir joué dans l’orchestre de
Mulligan, Baker s’associe avec Russ
Freeman. Même s’il avait de nombreux détracteurs, dès le départ, Parker,
Lewis, Kenny Dorham, Oscar Pettiford… l’ont soutenu. Au
milieu de ses déboires avec la drogue, Baker alterne les séjours en Europe et à
New-York, et, après une dizaine d’années d’absence, revient sur scène en 1973.
Son succès vient indiscutablement de son engagement dans la musique :
« je joue chaque set comme si c’était le dernier ».
Tracé similaire pour Pepper : il commence par
enregistrer pour quasiment tous les labels californiens, signe avec Koenig chez
Contemporary et, en 1961, il fait une pause de sept ans… Même don de soi chez
Pepper, que chez Baker : « c’est moi-même que je mettais en musique
et je savais bien le faire et les gens aimaient, étaient touchés ».
Tercinet consacre aussi un chapitre aux chanteurs. A commencer
par June Christy qui rejoint Kenton
en 1946, chante en 1950 avec Shorty Rogers and His Giants et incarne la
chanteuse West Coast par excellence. Mentions spéciales également pour Lucy Ann Polk et Pell, Peggy Lee et Jimmie Rowles, Jerri
Southern… et les actrices chanteuses Julie
London ou, bien sûr, Marilyn Monroe.
Jusqu’à Ella Fitzgerald, venue sur
la Côte Ouest pour enregistrer l’intégral des Songbooks de Cole Porter, Rodgers &
Hart, Irving Berlin, Ira & George Gershwin… Sans oublier
Franck Sinatra, qui enregistre fréquemment
sur la West Coast pendant les années 50, et Mel Tormé qui, avec Paich, lorgne résolument vers le jazz, scat et
swing à l’appui.
La Côte Ouest a également attiré un certains nombres de
musiciens étrangers au West Coast Jazz, le temps d’une tournée ou d’un
enregistrement. Si les concerts de Parker en 1945 sont restés célèbres, en 1952
Bird est revenu à Los Angeles où il a joué avec Baker, puis, en 1954, pour être
accompagné par l’orchestre de Kenton. Benny
Carter, pour sa part, s’est installé dans la cité des anges dès 1942. Parmi
les autres visiteurs célèbres : Sony Rollns a enregistré Way Out West avec Brown et Manne ; Clifford Brown et Max Roach ont monté leur célèbre quintet alors que ce dernier
jouait au Lighthouse ; enfin, Ornette
Coleman signe son premier contrat discographique avec Koenig et enregistre
ses deux premiers disques pour Contemporary en 1958 – Something Else – et 1959 – Tomorrow
Is The Question.
En dehors de la côte ouest, beaucoup de musiciens ont également
choisi la voix « cool ». Certains incorporent des éléments de musique
classique et d’avant-garde dans leurs œuvres : Hal McKusick, George Russel,
George Handy, Gil Evans… D’autres cherchent à intégrer des constructions
complexes dans le jazz : ce sera le Troisième Courant, avec Gunther Schuller, Lewis… Quant au style
de jeu cool qui s’est développé en Californie, il séduit des musiciens de la
Côte Est tels que Sims, Tony
Fruscella, Helen Merill…
Dans le reste du monde, à l’époque, le West Coast Jazz n’a
pas fait pas beaucoup d’émules et c’est le bop qui garde la vedette. Cela dit, Bobby Jaspar est l’un des précurseurs
du Jazz Cool en Europe. Henri Renaud,
Jimmy Gourley, Barney Wilen et Jean-Claude
Fohrenbach (qui est l’un des premiers à reprendre des chansons populaires
dans son répertoire) le diffuseront en France. A noter, les recherches d’André Hodeir et de son Jazz Groupe De
Paris qui s’orientent vers le Third Stream. L’Italie est marquée par les
séjours successifs de Baker. Mais c’est surtout en Suède, sous l’impulsion de Lars Gullin, et en Allemagne, avec Hans Koller, que le Jazz Cool a un
impact significatif. Quant à la Grande Bretagne, elle reste isolée car,
jusqu’en 1961, la NFJO interdit aux musiciens étrangers de s’y produire. Ce qui
n’empêchera pas Ronnie Scott et Vic Lewis de s’inspirer du West Coast
Jazz.
Le début des années soixante est marqué par la montée en
puissance du folk et de rock. Le Jazz West Coast fait une pause. Certains
musiciens de la Côte Ouest s’aventurent vers un jazz soul commercial – The
Crusaders, Les McCann, Ramsey Lewis… Mais la plupart des musiciens
travaillent pour les studios d’Hollywood.
Quelques irréductibles continuent de jouer leur musique contre
vents et marées : Giuffre reste à l’écart de tous les courants ; Manne qui
ouvre le Shelly’s Manne – Hole de 1960 à 1974 ; Pepper sort Living Legend en 1975 et sa popularité ne
fera que croitre, jusqu’à sa mort, en 1982 ; suite à une agression qui lui
a démoli la mâchoire, Baker réapprend à jouer de la trompette, revient sur le
devant de la scène en 1973 et, s’il vit la plupart du temps en Europe, il
enregistre abondamment jusqu’à sa mort, en 1988 ; certains groupes tirent
leur épingle du jeu, comme Supersax, créé en 1971…
En 1972, alors que le West Jazz Coast est en panne, un
ancien vendeur de voitures, Car
Jefferson, fonde le label Concord… pour enregistrer du jazz !
Au milieu de cette traversée du désert, des grands
orchestres voient le jour, sous la houlette de Clare Fisher, Gerald Wilson,
Toshiko Akiyoshi et Lew Tabackin… Un chef d’orchestre
apporte du nouveau : Don Ellis,
qui intègre des éléments de musique contemporaine, de rock, de musique du monde
et de free, mais il disparaît prématurément, en 1978.
Dans son dernier chapitre, Tercinet fait le point sur le rebond
du West Coast Jazz à partir des années quatre-vingt.
En 1983, après près de vingt ans d’absence, Rogers et Bud Shank reviennent au jazz et enregistrent
un disque au titre éloquent : Yesterday,
Today and Forever. L’année suivante, Shank se tourne vers le free jazz. Holman,
Tormé et Paich… reprennent également du service. Le fondateur du label Fresh
Sound, Jordi Pujol, donne l’occasion,
entre autres, à Pell et Niehaus d’enregistrer. En 1990, le Lightouse All-Stars
est recréé et, en 1991, Ken Poston organise
le festival Return To Balboa autour du West Coast Jazz.
Malheureusement, à partir du milieu des années quatre-vingts
dix, la plupart des acteurs historiques du West Coast Jazz ont disparu : en
1994 Rogers décède d’un mélanome, en 2009, c'est au tour de Shank de rejoindre les anges, suivi, en 2015, de
Rumsey…
Et de conclure avec Shank et Tercinet : « « il a existé
quelques éléments extrêmement bénéfiques ; par exemple, les techniques
appliquées par Gerry Mulligan et Shorty aux petits « grands orchestres »,
tout comme la somme d’études, de recherches, de connaissances que les personnes
impliquées ont mise dans la musique ; également l’exploration de sonorités
jamais exploitées jusqu’alors et l’utilisation d’instruments nouveaux. Objet d’une
sur-médiatisation, le jazz West Coast n’était qu’une période de transition ».
A l’image de toutes les étapes de l’histoire du jazz, en définitive. Ni plus,
ni moins ».
Avec son approche factuelle, son style concis et son
accumulation de références, la démarche de Tercinet s’apparente davantage à celle
d’un encyclopédiste que celle d’un historien ou d’un musicologue. West Coast Jazz est assurément l’ouvrage
de référence à lire pour tout connaître des acteurs du jazz californien.