En avril 2014, le Grand Ensemble Koa présente son premier disque, Koa-Roi,
au Sunset. Revoilà Aflred Vilayleck et son nonet pour un nouvel opus : Ahimsâ. Le concert de sortie se déroule
au Carreau du Temple, le 10 mars, dans le cadre de la Jazz Fabric de l’Orchestre
National de Jazz.
Les musiciens du Grand Ensemble Koa sont les mêmes que pour Koa-Roi : Matthieu Chedeville au saxophone soprano, Armel Courrée au saxophone alto, Jérôme Dufour au saxophone ténor, Pascal Bouvier au trombone, Matia
Levrero à la guitare, Samuel
Mastorakis au vibraphone, Daniel
Moreau aux claviers, Vilayleck à la basse et Julien Grégoire à la batterie.
Le répertoire tourne évidemment autour d’Ahimsâ : « Over The Top », « Le
pardon infini I & II », « Ahimsâ » et « Evif Rof Noom ».
Vilayleck propose également « La danse des insoumis », dédié au
saxophoniste Jeroen Van Herzeele.
Comme dans Koa-Roi,
le Grand Ensemble joue la carte du collectif : thèmes et développements à
l’unisson (« Le pardon infini I »), foisonnement des voix (« Over
The Top »), riffs hypnotiques (« Ahimsâ »), ostinatos lancinants
(« Evif Rof Noom »), contrepoints touffus (« Over The Top »)…
Le tout sur des lignes de basse qui grondent (« Le pardon infini II »),
une batterie vigoureuse (« Ahimsâ »), un vibraphone et un orgue qui
assurent un accompagnement le plus souvent dansant (« Le pardon infini II »).
Le nonet malaxe aussi la matière sonore dans une veine contemporaine bruitiste
avec des effets électro, stridences, bourdonnements, souffles… (« La danse
des insoumis »). Si Vilayleck ne s’attache pas à la forme thème – solo –
thème, il ménage des espaces pour que chaque musicien puisse s’exprimer :
le saxophone soprano dans « Over The Top », le vibraphone dans « Le
pardon infini I », le saxophone alto dans « Ahimsâ », le saxophone
ténor et la guitare dans « Evif Rof Noom » etc.
Par rapport au concert, le disque propose « Asmiha »
et une « Intro To Ahimsâ » en plus, mais « La danse des insoumis »
ne fait pas partie du programme. Avec une prise de son claire et équilibrée, Ahimsâ reflète fidèlement l’esprit
luxuriant de Koa et permet d’écouter plus distinctement le jeu des voix qu’en
concert.
Ahimsâ est un principe de non-violence dans la philosophie indienne…
Mais le Ahimsâ de Koa n’est pas pour
autant un long fleuve tranquille, mais plutôt un torrent tempétueux de notes
bouillonnantes !