Le cœur des vivants
Les Doigts de l’Homme
Olivier Kiktteff (g), Benoît Convert (g), Yannick Alcocer
(g), Tanguy Blum (b) et Nazim Aliouche (perc).
Lamastrock
Sortie le 28 avril 2017
En 2002 Olivier
Kiktteff monte un duo avec le contrebassiste Tanguy Blum et enregistre Dans
le monde, qui sort en 2003. C’est l’acte de naissance des Doigts de l’homme. En 2004, en compagnie de Marc
Laverty à la guitare rythmique, le trio sort Gipsy Jazz Nucléaire. Yannick
Alcocer remplace Laverty pour le disque éponyme, publié en 2005. En 2008, c’est
au tour du guitariste Benoît Convert
de rejoindre le groupe pour Les doigts
dans la prise, paru chez Cristal Records. 1910 est un hommage à Django
Reinhardt (Cristal Records – 2010) dans lequel le quartet invite Adrien Moignard et Stéphane Chausse sur quelques morceaux. En 2013, l’accordéoniste Antoine Girard est l’hôte des Doigts de
l’Homme pour Mumbo Jumbo.
Cela fait donc près d’une dizaine d’années que le quartet
écume clubs, festivals et scènes diverses. Pour leur nouvel opus, sorti en
avril 2017 chez Lamastrock, Les Doigts de l’Homme ont fait appel au
percussionniste Nazim Aliouche et
c’est une première ! Comme dans la plupart de leurs derniers disques, le
quintet joue ses propres compositions et reprend « Love Song » de Tigran Hamasyan (Aratta Rebirth – 2008). Une mention pour l’élégante illustration de
la pochette, signée de l’artiste Benjamin
Flao, bien connu des amateurs de bandes-dessinées (Kililana Song, La ligne de
fuite, Va’a…).
La musique manouche imprègne Le cœur des vivants : l’instrumentation, bien sûr, avec les
guitares rythmiques (même si les pompes sont plutôt discrètes) et les lignes de
contrebasse, d’une régularité irréprochable (« Là-haut »), mais aussi
les plaisirs mélodiques (« The Wait »), sans oublier les longues phrases
véloces (« Le cœur des vivants »). Cela dit, Les Doigts de l’Homme
partent rapidement sur des chemins de traverse grâce à l’apport des
percussions : le cajón
donne du corps aux morceaux (« Le vrai tombeau des morts ») et, surtout,
libère les guitares de leur rôle traditionnel de pompe. Dès lors elles peuvent
mettre l’accent sur des contre-chants (« 4 BC ») et des soutiens plus
mélodiques (« I See The Light »). Sous l’impulsion du cajón, les
morceaux deviennent dansants (« Califas »), avec des touches
africaines (« Amir Across The Sea »), voire funky-africain (« Le
vol du colibri »).
Des développements élégants aux tourneries méditatives, en
passant par des valses et autres airs de boléro, le tout sur fond de musique manouche et d'influences africaines… La musique des Doigts de
l’Homme est séduisante.
Liste des morceaux
01. « 4
BC » (3:52).
02. « Le
cœur des vivants » (3:49).
03. « Là-haut »
(5:38).
04. « The
Wait » (4:13).
05. « I
See The Light » (5:50).
06. « Amir
Across The Sea » (4:21).
07. « Love
Song », Hamasyan (5:45).
08. « Le
vol du colibri » (3:33).
09. « Califas »
(4:46).
10. « Le
vrai tombeau des morts » (4:37).
11. « La
valse du gros » (3:36).
12. « Back
To Life » (3:33).
Toutes les compositions sont signées Les doigts de la main,
sauf indication contraire.