AfuriKo est constitué de la
percussionniste Akiko Horii et du claviériste Jim Funnell. Depuis plus de cinq
ans ces deux artistes promènent leur musique métisse, patchwork de jazz, funk,
pop, reggae, folklores… aux quatre coins du monde. La sortie de Tao est une excellente occasion de
partir à la découverte de ce duo original…
La musique
Akiko : j’ai commencé par prendre des cours
particuliers de piano classique à Ashiya, au Japon, avec Hitomi Shimamoto. A l’adolescence, je suis passé au saxophone jazz
avec son fils, Takashi Shimamoto, et
j’ai découvert les géants du sax ténor : Joe Henderson et Stan Getz.
Mais c’est lors d’un spectacle organisé par mon lycée, The Stony Brook School, que
j’ai entendu un djembé pour la première fois et le lendemain je téléphonai
au musicien pour programmer mon premier cours… Ensuite, je suis allée étudier
au California Institute of the Arts (CalArts), suivi d’une immersion en Afrique
de l’Ouest, entre Côte d’Ivoire, Mali et Guinée. Avec le quintet Les Elles du
tambour, nous avons sorti un album éponyme, puis, avec AfuriKo, un vinyle, アフリ子 (2012), et trois disques : On the Far Side (2014), Style (2016), et Tao (2019).
Jim : j’ai pris des cours particuliers de piano avec
Pascale Audouze avant d’entrer au conservatoire
de Mennecy. J’ai travaillé ensuite avec Rémy
Theven, professeur de saxophone et piano jazz, puis me suis plongé dans les
œuvres des maîtres du piano jazz que sont Ahmad
Jamal et Keith Jarrett. Par la
suite, j’ai intégré le Berklee College of Music. A côté des disques d’AfuriKo,
j’ai également sorti Word Out (2009)
et Spirit of The Snail (2015). Sinon,
en 2011, j’ai reçu le prix de composition aux Trophées du Sunside.
Sur le plan des influences, Akiko cite Alfred Ladzekpo, Mamady Keïta, Manolo Badrena…
Quant à Jim, il nomme David Fiuczynski,
Laszlo Gardony, Jamal, Bill Evans… Et en duo, ils revendiquent
Miles Davis, Hermeto Pascoal…
Cinq clés pour le jazz
Qu’est-ce que le jazz ? L’art d’innover constamment.
Où écouter du jazz ? Dans la cuisine, entre trois et cinq heures du matin !
Comment découvrir le jazz ? Lâcher prise…
Le portrait chinois
Si j’étais un animal, je serais un papillon,
Si j’étais une fleur, je serais un rhododendron,
Si j’étais un fruit, je serais une nashi
(poire japonaise),
Si j’étais une boisson, je serais du Genmaicha
(thé de riz brun),
Si j’étais un plat, je serais du guacamole,
Si j’étais une lettre, je serais 子 ,
(prononcez « ko », il
s’agit du pictogramme japonais pour le mot « enfant »),
Si j’étais un mot, je serais arbre,
Si j’étais un chiffre, je serais 11,
Si j’étais une couleur, je serais orange,
Si j’étais une note, je serais Sol.
Les bonheurs musicaux
L’album Tao est sans doute le projet qui
nous donne le plus de joie à ce jour, car il dépasse le cadre strictement musical
: il s’agit en effet d’une véritable recherche personnelle qu’AfuriKo propose à
l’auditeur, qui peut aboutir à une profonde transformation... Par ailleurs, depuis
deux ans, c’est aussi pour AfuriKo le commencement d’un nouveau chapitre de vie
à New York, dans le Queens, quartier multi culturel par excellence et qui abrite
le plus vaste panel de populations au monde !
Sur l’île déserte…
Quels
disques ? A Voz e o Violão de Djavan, Saiyuki de Nguyên
Lê, Ifrikya de Karim Ziad, Heavy Weather de Weather Report
et Sanfona d’Egberto Gismonti.
Quels
livres ? L’Alchimiste de Paulo
Coelho, Miles: The Autobiography
de Davis et Quincy Troupe, The Jazz Piano Book de Mark Levine, Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke,
Le Petit Prince d’Antoine de
Saint-Exupéry, Effortless Mastery:
Liberating the Musician Within de Kenny Werner.
Quels films ? L'Odyssée de Pi, Le Voyage de Chihiro, Mon
voisin Totoro, La Vie rêvée de Walter Mitty, Coco…
Quelles
peintures ? Jóhannes Sveinsson Kjarval et Hilma af
Klint.
Quels
loisirs ? Qigong et randonnée.
Les projets
Dans un premier temps, présenter l’album Tao sur scène, en club et dans les festivals, puis il sera temps de
se lancer dans la création d’un nouveau disque…
Trois vœux…
Amour.
Harmonie.
Liberté.