Le 29 novembre 2024 Daniel Humair fête Prismes à l’eau au Triton. Le disque est sorti sur le label du club le 8 novembre 2024. Le batteur est entouré du trio avec qui il joue désormais depuis sept ans (Modern Art, Drum Thing) : Vincent Lê Quang aux saxophones ténor et soprano, et Stéphane Kerecki à la contrebasse. Ils ont invité le tromboniste Samuel Blaser, compatriote d’Humair et membre de son trio Helveticus depuis 2018 (Our Way).
Le Triton affiche complet ! Cinq des neuf thèmes proviennent du répertoire de Prismes à l’eau et les quatre autres sont tirés de projets plus anciens : « Jim Dine » repris de Modern Art (2017), « More Tuna », composé en 1998 par Joachim Kühn pour Triple Entente, leur trio avec Jean-François Jenny-Clark, « Mutinerie », signée Michel Portal et souvent interprétée par Humair (Liberté Surveillé en 2001, Seasoning en 2017 et Drum Thing en 2020), et « Genevamalgame », une composition d’Humair jouée d’abord en 2004 à Jazz à la Vilette, puis enregistrée dans Our Way (2024).
Après une introduction plaintive, « Jim Dine » est exposé à l’unisson sur une rythmique luxuriante, entrecoupé d’un intermède bluesy. Le trombone bouché, particulièrement expressif, dialogue avec la batterie et la contrebasse, tandis que le saxophone ténor alterne phrases bop et traits free. Construit sur une structure thème – solos – thèmes classique, « Jim Dine » est riche en événements... Lê Quang lance « More Tuna » a capela, avant de développer le thème avec vivacité, en compagnie de Blaser. Les échanges, intenses, s’appuient d’abord sur une batterie puissante et une contrebasse lancinante. Une walking et un chabada véloces ouvrent ensuite la voie au saxophone ténor pour prendre un solo dans l’esprit de Sonny Rollins, et au trombone pour broder dans une veine hard-bop. Composé par Kühn, « Salinas » évoque la musique de chambre : un thème énigmatique et entraînant, des questions-réponses élégantes, une rythmique expressive qui débouche sur une walking et un chabada ponctué de rim shot, et des chorus mélodieux, notamment celui de Kerecki, ample et musical. Comme l’explique Humair en s’amusant, « Give Me Eleven », coécrit avec Kühn, « est à onze temps… c’est à dire douze temps moins les taxes ! ». Le morceau balance du début à la fin. Après le thème, une complainte criarde, les tableaux s’enchaînent, d’abord des contrepoints de Lê Quang et Blaser, suivis d’envolées démonstratives et débridées du trombone sur des changements de tempo. Le chorus a capela du ténor, entre bop et free contrôlé, bientôt enveloppé par une rythmique dense, précède une conclusion bluesy. Humair annonce « Mutinerie » avec des roulements vigoureux et une charleston régulière. Le saxophone soprano, le trombone et la contrebasse embrayent à l’unisson. La mélodie, « ethnique », donne lieu à des variations intenses et compactes, avant que le décor ne change. Kerecki prend un solo monumental, accompagné par les balais subtils d’Humair. Joueur, Blaser les rejoint avec sa sourdine wah-wah. S’engage alors une course-poursuite entre walking et chabada virtuoses et trombone, qui alterne nonchalance et vivacité. Les volutes du soprano, accompagnées des roulements de la batterie et d’un ostinato de la contrebasse, replantent un décor ethnique.
Après une introduction plaintive, « Jim Dine » est exposé à l’unisson sur une rythmique luxuriante, entrecoupé d’un intermède bluesy. Le trombone bouché, particulièrement expressif, dialogue avec la batterie et la contrebasse, tandis que le saxophone ténor alterne phrases bop et traits free. Construit sur une structure thème – solos – thèmes classique, « Jim Dine » est riche en événements... Lê Quang lance « More Tuna » a capela, avant de développer le thème avec vivacité, en compagnie de Blaser. Les échanges, intenses, s’appuient d’abord sur une batterie puissante et une contrebasse lancinante. Une walking et un chabada véloces ouvrent ensuite la voie au saxophone ténor pour prendre un solo dans l’esprit de Sonny Rollins, et au trombone pour broder dans une veine hard-bop. Composé par Kühn, « Salinas » évoque la musique de chambre : un thème énigmatique et entraînant, des questions-réponses élégantes, une rythmique expressive qui débouche sur une walking et un chabada ponctué de rim shot, et des chorus mélodieux, notamment celui de Kerecki, ample et musical. Comme l’explique Humair en s’amusant, « Give Me Eleven », coécrit avec Kühn, « est à onze temps… c’est à dire douze temps moins les taxes ! ». Le morceau balance du début à la fin. Après le thème, une complainte criarde, les tableaux s’enchaînent, d’abord des contrepoints de Lê Quang et Blaser, suivis d’envolées démonstratives et débridées du trombone sur des changements de tempo. Le chorus a capela du ténor, entre bop et free contrôlé, bientôt enveloppé par une rythmique dense, précède une conclusion bluesy. Humair annonce « Mutinerie » avec des roulements vigoureux et une charleston régulière. Le saxophone soprano, le trombone et la contrebasse embrayent à l’unisson. La mélodie, « ethnique », donne lieu à des variations intenses et compactes, avant que le décor ne change. Kerecki prend un solo monumental, accompagné par les balais subtils d’Humair. Joueur, Blaser les rejoint avec sa sourdine wah-wah. S’engage alors une course-poursuite entre walking et chabada virtuoses et trombone, qui alterne nonchalance et vivacité. Les volutes du soprano, accompagnées des roulements de la batterie et d’un ostinato de la contrebasse, replantent un décor ethnique.
« Cavatina », composée par Stanley Myers pour la bande-son de Voyage au bout de l’enfer, film de Michael Cimino sorti en 1978, est une ballade tranquille et lyrique qui donne l’occasion au quartet de croiser leurs voix en toute quiétude. Après cet épisode calme, la tempête « Genevamalgame » emporte le saxophone ténor dans un tourbillon vif et bondissant, la contrebasse et la batterie dans une walking et chabada effrénés, et le trombone dans une tirade dynamique, avant la conclusion sur des riffs et autres caquètements facétieux. « Missing A Page », encore une pièce de Kühn, alterne unissons abrupts et discours étirés. Lê Quang part ensuite dans un duo ébouriffant avec Kerecki, à partir duquel la section rythmique relance une walking et un chabada déchaînés. Blaser et Humair poursuivent avec un duo en suspension qui aboutit à un climat bluesy, rapidement transformé en maelström free ! Les tableaux se suivent, mais ne se ressemblent pas ! Le concert s’achève sur un morceau composé par Humair et Lê Quang dans le TGV : « Abstract Bass Bone ». D’un thème-riff dansant surgit un mouvement d’ensemble touffu, porté par une rythmique violente et profonde, entre fanfare néo-orléanaise et hard-bop épais.
Le trio plus un propose un jazz franco-suisse énergique, piquant, malicieux, volubile... et savoureux comme un banquet de fondue et de poule au pot !
Le trio plus un propose un jazz franco-suisse énergique, piquant, malicieux, volubile... et savoureux comme un banquet de fondue et de poule au pot !
Le disque
Prismes à l’eau
Daniel Humair
Vincent Lê Quang (ts, ss), Stéphane Kerecki (b) et Daniel Humair (d), avec Samuel Blaser (tb).
Le Triton – TRI-24579
Sortie le 8 novembre 2024
Liste des morceaux
01. « New (amuse-bouche) », Stéphane Kerecki (00:48).
02. « For Flying Out Proud », Franco Ambrosetti (03:07).
03. « Lyria Inn », Daniel Humair & Vincent Lê Quang (04:03).
04. « Free 1 », (01:46).
05. « Give Me Eleven », Danie l Humair (05:16).
06. « Abstract Bass Bone » Daniel Humair et Vincent Lê Quang (03:29).
07. « Cavatine », Stanley Myers, (04:08).
08. « Free 2 « Dark Choc" », Daniel Blaser, et Vincent Lê Quang (06:13
09. « Salinas », Joachim Khühn (03:23).
10. « Missing a Page », Joachim Khu (04:55).
11. « Drama Drome », Daniel Humair (04.26).
12. « Saint-Cyn-CYR », Stéphane Kerecji (03:18).
13. « Triple Hip Trip », Daniel Humair (04:14).
14. « New (Pousse-Café) », Stéphane Kerecki (00:52).
01. « New (amuse-bouche) », Stéphane Kerecki (00:48).
02. « For Flying Out Proud », Franco Ambrosetti (03:07).
03. « Lyria Inn », Daniel Humair & Vincent Lê Quang (04:03).
04. « Free 1 », (01:46).
05. « Give Me Eleven », Danie l Humair (05:16).
06. « Abstract Bass Bone » Daniel Humair et Vincent Lê Quang (03:29).
07. « Cavatine », Stanley Myers, (04:08).
08. « Free 2 « Dark Choc" », Daniel Blaser, et Vincent Lê Quang (06:13
09. « Salinas », Joachim Khühn (03:23).
10. « Missing a Page », Joachim Khu (04:55).
11. « Drama Drome », Daniel Humair (04.26).
12. « Saint-Cyn-CYR », Stéphane Kerecji (03:18).
13. « Triple Hip Trip », Daniel Humair (04:14).
14. « New (Pousse-Café) », Stéphane Kerecki (00:52).