Sorti du cursus classique du Conservatoire de musique et d’art
dramatique de Quimper, Julien Alour
rejoint l’IACP, où il étudie le jazz avec les frères Belmondo.
Il intègre ensuite le CNSMDP, joue et enregistre avec Eric Legnini, Max Pinto,
Samy Thiebault... et sort chez Gaya
music, Williwaw en 2014, puis Cosmic Dance en avril 2016,
Alour a enregistré Williwaw
et Cosmic Dance avec son quintet
habituel composé de François Théberge
au saxophone ténor, Adrien Chicot au
piano, Sylvain Romano à la
contrebasse et Jean-Pierre Arnaud à
la batterie. Alour signe neuf thèmes et reprend « Think Of One » de Thelonious Monk.
Des chorus de bugle et de trompette brillants (« Cosmic
Dance »), des solos de ténor pétulants (« Le bal des
panthères »), un piano fougueux (« Parisian Cocotier »), une
contrebasse et une batterie qui pulsent (« Big Bang ») : Cosmic Dance est un concentré d’énergie,
même si, ça-et-là, des ballades bien senties (« Chrysalide »,
« Solstice ») viennent calmer l’impétuosité du quintet. Dans les
traces du hard bop, les thèmes sont souvent exposés à l’unisson (« Black
Hole In D »), les solos se succèdent, plus vifs les uns que les autres
(« Super Lateef », bel hommage à Yusef
Lateef), la walking et le chabada provoquent irrémédiablement un
dodelinement de la tête (« Eternel »)…
Alour et son quintet s’engouffrent avec enthousiasme dans un néo
hard bop entraînant et parfaitement maîtrisé.