04 février 2020

A la découverte de Gauthier Toux...


Après trois disques en trio, le pianiste Gauthier Toux vient de publier For A Word chez Shed Music. Un album en quartet marqué par la pop, avec la voix de Léa Maria Fries, et dans lequel Toux ajoute à son piano un Fender Rhodes et un Prophet. Ce virage esthétique méritait bien un détour…


La musique

Quand j’ai eu sept ans, mes parents m’ont mis au piano. J’ai d’abord pris des leçons particulières, puis j’ai rejoint les écoles Yamaha. Ce qui m’a permis de me produire dans les Concours de Jeunes Compositeurs (JOC). Ensuite je suis entré au Conservatoire de Musique et de Danse de Chartres, où je suis resté jusqu’à dix-huit ans. C’est vers treize ans que j’ai découvert le jazz, grâce à un disque de Michel Petrucciani.

Après j’ai intégré la Haute Ecole de Musique (HEMU) de Lausanne. J’y ai passé le Bachelor in Jazz, puis le Master in Jazz Performance, pendant lequel j’ai étudié un semestre au Rhythmic Music Conservatory de Copenhague. Par la suite, j’ai également passé un deuxième Master, en pédagogie.  

Pour citer mes influences par ordre chronologique : Claude Debussy, Igor Stravinsky, Bud Powell, Thelonious Monk, Oscar Peterson, Herbie Hancock, Keith Jarrett, Brad Mehldau, Tigran Hamasyan et Bon Iver.




Cinq clés pour le jazz

Qu’est-ce que le jazz ? Une musique de métissage, bercée par l’improvisation, et le partage d’un langage commun.

Pourquoi la passion du jazz ? C’est toujours l’aventure !

Où écouter du jazz ? Dans ton canapé, avec un bon verre de vin…

Comment découvrir le jazz ? Il faut commencer par écouter les grands classiques, comme Kind of Blue par exemple. Et pour les amateurs d’un son plus moderne, les disques d’Hamasyan sont une bonne porte d’entrée…

Une anecdote autour du jazz ? Un grand classique : c’est l’histoire de Bird qui prend une cymbale en pleine tête lors de l’une de ses premières jam sessions… et qui devient par la suite un géant du jazz… C’est le symbole même de l’abnégation !


Le portrait chinois

Si j’étais un animal, je serais un tigre,
Si j’étais une fleur, je serais un lys,
Si j’étais un fruit, je serais une pomme,
Si j’étais une boisson, je serais de l’eau,
Si j’étais un plat, je serais un couscous,
Si j’étais une lettre, je serais B,
Si j’étais un mot, je serais Volonté,
Si j’étais un chiffre, je serais 19,
Si j’étais une couleur, je serais bleu,
Si j’étais une note, je serais Mi bémol.


Sur l’île déserte…

Quels disques ? Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band des Beatles, 22 A Million de Bon Iver et Songs – The Art of the Trio, Volume 3 de Melhdau.

Quels livres ? Probablement un Harry Potter… C’est mon enfance ! Sinon, Madame Bovary.

Quels films ? Les Tontons flingueurs.



Les projets

Aujourd’hui, c’est mon disque For A Word, qui vient de sortir. Ce disque est le fruit d’un travail de groupe, sous la direction musicale de notre bassiste, Julien Herné.

Demain, encore rien de sûr ! Un autre disque avec mon trio ? Un deuxième opus de For A Word ? Et d’autres esthétiques à découvrir…


Trois vœux…

Pouvoir vivre heureux et continuer à jouer de la musique sans faire de concession.