16 mai 2016

Broadways – Red Star Orchestra & Thomas de Pourquery

Créé en 2009 par Johane Myran (Olivia Ruiz, T.I.M., The Chair…), le Red Star Orchestra est une formation de dix-sept musiciens. En 2012, peu après la sortie du premier disque de l’orchestre, Oivia Sings For The Red Star, Myran invite un copain d’avant du CNSM, Thomas de Pourquery (DPZ, Supersonic, MégaOctet…), pour interpréter des standards de la chanson américaine.

Le premier concert de Broadways a lieu en 2014 à Saint-Ouen et c’est chez Label Bleu, en mars 2016, que le disque sort, enregistré par Philippe Teissier du Cros. Au programme, huit saucissons : « You Don’t Know What Love Is », composé en 1941 par Gene De Paul et Don Raye pour Keep ‘Em Flying, un film d’Arthur Lubin pour la série les Deux nigauds ; « Bye Bye Blackbird », né en 1926 de la collaboration entre Ray Henderson et Mort Dixon, et popularisé par Gene Austin ; l’incontournable « My Funny Valentine », écrit par Richard Rodgers et Lorenz Hart en 1937 pour le spectacle musical Babes In Arms ; « Night and Day » de Cole Porter pour Gay Divorce, le show qui a lancé la carrière de Fred Astaire en 1932 ; « My Way », la version en anglais du tube de Claude François et Jacques Revaux, « Comme d’habitude », adaptée par Paul Anka en 1968 ; « Speak Low » que Kurt Weill et Ogden Nash ont produit en 1943 pour la comédie musicale One Touch Of Venus ; « Lush Life », chanson que Billy Strayhorn a commencé à composer en 1933, qui l’a fait embaucher par Duke Ellington en 1939, et qu’il publie finalement en 1949… ; « I’ll Be Seeing You »  créée en 1938 par Sammy Fain et Irving Kahal et devenu un hit en 1944 avec la version de Bing Crosby.

Les arrangements de Myran forment des écrins tour à tour cinématographiques (« Bye Bye Blackbird »), swings (« Night And Day »), typiques music-hall (« Speak Low »), soyeux, presqu’élisabéthains, (« My Funny Valentine »), aux nuances latinos (« I’ll Be Seeing You »)… sur lesquels de Pourquery donne libre cours à son goûts pour les chanteurs de charme, à tendance Franck Sinatra (« My Way », évidemment).

Plus proche du Tin Pan Alley que de l’avant-garde, Broadways va ravir tous les fans de crooners.