David Enhco est présent sur de
multiples fronts : sa famille, bien entendu, (le Trio Casadesus – Enhco et
Enhco Brothers), mais aussi The Amazing Keystone Big Band et le David Enhco
Quartet. La sortie d’Horizons chez
Nome est une excellente occasion de partir à la découverte de ce trompettiste à
la curiosité insatiable…
La
musique
J’ai découvert
la musique par le piano, puis les percussions. Quand j’avais six ans, ma mère, Caroline Casadesus, a rencontré Didier Lockwood. C’est avec lui que
j’ai découvert le jazz pour la première fois. Didier avait une vieille
trompette dans un placard. Il me l’a offerte et ça m’a plu ! Je me suis donc
mis à la trompette à six ans. J’ai entrepris des études classiques. Ensuite,
vers huit ou neuf ans, je me suis mis au jazz et j’ai étudié les deux disciplines
en parallèle dans différents conservatoires.
Les influences
sont une vaste question ! D’abord, j’ai la chance d’avoir beaucoup de musiciens
exceptionnels dans ma famille, côté Casadesus. Cela a toujours été une source d’inspiration.
Mais, pour le jazz, il est impossible de ne pas citer Chet Baker, Wynton Marsalis,
Miles Davis, Keith Jarrett, Brad Mehldau
et tant d’autres… Pour la musique classique, Sergueï Prokofiev, Jean Sibelius,
Béla Bartók, Johann Sebastian Bach… pour n’en citer que quelques-uns.
Cinq
clés pour le jazz
Qu’est-ce que le jazz ?
Improvisation – Liberté – Partage…
Pourquoi la passion du jazz ?
Il est accessible à tous et
c’est une belle représentation de ce qu’est la démocratie : respect et écoute
de son prochain…
Où écouter du jazz ? Je pense qu’il faut l’écouter et non pas l’entendre. Il ne faut l’écouter que quand
on est réellement disponible. Comme la musique classique et beaucoup d’autres
styles musicaux, c’est une musique qui demande de l’attention et de la
curiosité pour vraiment être appréciée.
Comment découvrir le jazz ?
Écoutez Ella Fitzgerald, Louis
Armstrong, Duke Ellington... Et
puis Davis, Baker, Charlie Parker… Sans
oublier Billie Holiday, Mark Turner, Jarrett… Mais aussi Mehldau,
Charlie Haden, Lee Konitz… Il y a tellement de musiciens géniaux à découvrir !
Une autre
solution, si on ne connaît pas du tout le jazz, c’est de partir de la musique
actuelle et de remonter l’histoire de cette musique, c’est à dire le XXe
siècle. C’est ce que je fais quand je rencontre des enfants ou des ados qui n’ont
jamais entendu de jazz. Je commence à partir de la musique qu’ils connaissent
et remonte le temps en leur expliquant d’où elle vient, quels métissages et
événement historiques lui ont donnés naissance.
Les
bonheurs et regrets musicaux
Ah ! Ah !
Il est bien trop tôt pour dire quels ont été mes bonheurs musicaux : je
suis très heureux de monter des projets et de m’exprimer dans des contextes
très variés, du duo au Big Band, en passant par mon quartet fétiche ! Récemment
j’ai même écrit de la musique pour une maîtrise de cent jeunes chanteurs et mon
quartet. C’était une expérience formidable ! Quant aux regrets, j’espère
ne jamais en avoir !
Sur
l’île déserte…
Quels disques ? Une belle version du Sacre du Printemps et des Variations Goldberg.
Quels livres ? Body
and Soul de Frank Conroy, Hyperion de Dan Simmons, Le rouge et le noir
de Stendhal… Et une tablette pour
emporter tous les autres !
Quelles peintures ? Je joue au loto et, après avoir gagné,
j’achète Le Concert de Nicolas de Staël, des toiles de Mark Rothko et de Vincent van Gogh…
Quels loisirs ? J’apporte mes ailes de kitesurf !...
Merci de choisir une île dans une région où il y a beaucoup de vent !
Les
projets
En ce moment,
c’est la sortie du troisième disque de mon quartet, Horizons. Le concert aura lieu le 31 mai 2017 au Café de la danse,
à vingt heures.
Il y a également
le projet du quartet avec la maîtrise des jeunes chanteurs que j’ai déjà évoqué...
Sinon, je travaille
aussi sur le mixage des deux prochains disques du Keystone Big Band consacrés
à Django Reinhardt : l’un pour les
enfants, l’autre pour les adultes.
Trois
vœux…
1. Continuer
d’avoir la possibilité de créer des projets qui me tiennent à cœur avec des musiciens que j’admire !...