Satori
Josephine Davies
Josephine Davies (ts,
ss), Dave Whitford (b) et Paul Clarvis (d)
WR4700
Sortie de la Guildhall School of Music and Drama de Londres,
Josephine Davies fait partie du
London Jazz Orchestra, du Pete Hurt’s Jazz Orchestra et de Collocutor, le
septet de Tamar Osborn. En 2008,
Davies monte le quintet JD5 (Perpective
– 2010) et, en 2016, le trio Satori.
Outre les saxophones soprano et ténor de Davies, Satori est
constitué de Dave Whitford à la
contrebasse et Paul Clarvis à la
batterie. Davies a composé les huit morceaux de Satori. La musicienne a soigneusement choisi le nom de son
trio : satori est le terme bouddhiste qui désigne l’éveil spirituel… Tout
un programme ! Par ailleurs elle rend hommage à George Merryweather (« The Tempest Prognosticator »),
l’inventeur du baromètre à sangsues au XIXe, à Chris Potter (« Crisp Otter », jeu de mots avec une variété
de malt…) et aux malheureux sportifs affectés de tics qui gênent la
coordination de leurs mouvements (« The Yips »)…
L’instrumentation de Satori, sans clavier, n’est pas sans
rappeler Sonny Rollins. Influence
qui transparaît également dans le jeu chaloupé de Davies
(« Paradoxy ») et l’espace laissé à Whitford et Clavis, notamment
pour leurs solos. La rythmique est charnelle : des lignes de contrebasse
enlevées («The Yips »), parsemées de shuffle (« Snakes »), qui
alternent motifs minimalistes (« Insomnia ») et walking (« Paradoxy »),
et une batterie dansante (« Crisp Otter »), à la frappe sèche
(« Paradoxy ») et aux accents hard bop (« The Tempest
Prognosticator »). Avec une sonorité veloutée au soprano, qui évoque
parfois celui de Steve Lacy (« The
Yips »), et un son soyeux au ténor (« Snakes »), Davies joue un
free bien tempéré (« Something Small »), souvent entraînant
(« Paradoxy ») et toujours subtilement tendu (« The Tempest
Prognosticator »).
Dans Satori, Davis
propose un néo bop teinté de free… un disque dynamique et malin !
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