Montagnes russes
Daniel Zimmermann
Daniel Zimmerman (tb), Pierre Durand (g), Jérôme Regard (b)
et Julien Charlet (d)
Label Bleu – LBLC 6722
Sortie en octobre 2016
Spice’Bones, DPZ, Le sacre du tympan, Supersonic, Ping
Machine, Surnatural Orchestra… Daniel Zimmermann promène son trombone dans de nombreuses formations. Après Bone Machine (2013), Montagnes russes
est son deuxième disque en leader.
Jérôme Regard et Julien Charlet composent toujours la
section rythmique, mais c’est Pierre
Durand qui est à la guitare électrique, au lieu de Maxime Fougères. Zimmermann a composé les onze morceaux.
Entre Charlet et Regard, il fallait s’y attendre, Montagnes russes s’appuie sur une
section rythmique imposante (« Mamelles »), avec une batterie
puissante (« dans le nu de la vie ») et des lignes de basse sourdes
(« Mr. Squale »), le plus souvent dans une veine funky
(« Mountain Girl ») et soul (« Come on Baby »), mais aussi
binaire en mode slow (« Montagnes russes ») ou encore hard bop, avec son
chabada et sa walking (« Vieux beau »). Toujours expressif à souhait,
Durand apporte une bonne dose de blues, tout droit sorti du bayou
(« Mountain Girl »), prend un solo lyrique, digne d’un guitar hero
(« Come On Baby »), part dans un chorus déjanté servi par une guitare
saturée (« Mamelles ») ou, à l’inverse, avec sa guitare acoustique, plante un décor folk évocateur d’une musique de western
(« Believe »). Quant au trombone de Zimmermann, si sa sonorité ronde
et soyeuse met les mélodies en relief (« Au temps ôtant ») et son
phrasé sinueux amène de la majesté (« Tiens aujourd’hui il ne fait pas
beau »), les glissandos gouailleurs (« Mr. Squale » ), les riffs
funky (« Mountain Girl ») et les effets de souffles, de cris, de
pleurs… (« Dans le nu de la vie ») révèlent un caractère bien trempé.
Montagnes russes
porte bien son titre : la musique monte et descend dans une ambiance
festive et attrayante, portée par quatre musiciens qui mettent du cœur à
l’ouvrage.