Le pianiste rochelais Thomas Mayeras s’est distingué à l’occasion de divers festivals (Jazz entre les deux Tours, Jazz à Porquerolles, Jazz à Vienne, Jazz en Baie...) et autres tremplins (Jazz au Phare, Cénac Jazz 360, Pour le Jazz), puis il a publié un premier disque en 2013 : Minor’s Serenade.
Son nouvel opus, Don’t Mention It, sort en décembre 2019 chez Cristal Records. Mayeras est entouré de Nicola Sabato à la contrebasse et Germain Cornet à la batterie. Au répertoire, neuf thèmes du pianiste et une reprise de « La Mer » de Charles Trenet et Léo Chauliac.
Don’t Mention it commence par le morceau éponyme, qui annonce la couleur de l’album : walking, shuffle, chabada et piano hard-bop, avec une nonchalance bluesy pleine d’entrain, un peu à la Bobby Timmons de Born To Be Blue!. Place ensuite à une calypso chaloupée, « Bonaire », et ses stop-chorus de batterie entraînants. Avec « Midnight Song », porté par les riffs de la contrebasse et les balais soyeux de la batterie, le piano joue une ballade aux accents nostalgiques. Retour au bop avec « Devil’s Scare », clin d’œil au « Dewey Square » de Charlie Parker, joué par Mayeras dans un style proche de Bud Powell, entrecoupé d’un chorus relevé de Sabato, suivi de questions-réponses habiles avec le piano et, bien sûr, soutenu par un chabada et une walking vitaminés. Valse-bop, « Late Summer Waltz » permet à Cornet de placer son feu d’artifice de roulements sur un ostinato à l’unisson du piano et de la contrebasse. « La Mer » est d’abord déroulée avec légèreté remplie de swing, avant de partir dans un développent bop vif : la tempête après le calme ! Dédié au batteur Charles « Lolo » Bellonzi, « Lolo’ Drivin’ » renoue avec un hard-bop énergique avec sa structure thème – solos – thème et le soutien d’une walking vigoureuse et d’un chabada serré, étayé de rim shot. La « Morning Ballade » est un moment de tranquillité, servi par les phrases mélodieuses du piano, les lignes musicales de la contrebasse et la batterie vaporeuse. Changement d’ambiance avec « Kontarena », une bossa nova enjouée et dansante qui penche davantage vers la « Blue Bossa » de Joe Henderson que vers Rio de Janeiro. Le disque se conclut sur un hommage à Sonny Clark : « Dial « T » For Tommy » est inspiré du « Dial « S » For Sonny », et Mayeras l’interprète effectivement dans la veine du pianiste new-yorkais, trop tôt disparu...
Marqué par le bop, be et hard, Don’t Mention It s’inscrit dans une lignée mainstream avec, ça-et-là, un zeste d’influence des caraïbes et du Brésil.
Le disque
Don’t Mention It
Thomas Mayeras
Thomas Mayeras (p), Nicola Sabato (b) et Germain Cornet (d).
Cristal Records – CR 280
Sortie le 6 décembre 2019
Liste des morceaux
01. « Don’t Mention It » (06:26).
02. « Bonaire » (04:54).
03. « Midnight Song » (07:38).
04. « Devil’s Scare » (04:05).
05. « Late Summer Waltz » (04:56).
06. « La Mer », Trenet (05:58).
07. « Lolo’s Drivin’ », Mayeras & Cornet (05:29).
08. « Morning Ballade » (06:37).
09. « Kontarena » (05:44).
10. « Dial “T” for Tommy » (03:51).
Tous les morceaux sont signés Mayeras, sauf indication contraire.
Retour à Trois cristaux d'automne...
Son nouvel opus, Don’t Mention It, sort en décembre 2019 chez Cristal Records. Mayeras est entouré de Nicola Sabato à la contrebasse et Germain Cornet à la batterie. Au répertoire, neuf thèmes du pianiste et une reprise de « La Mer » de Charles Trenet et Léo Chauliac.
Don’t Mention it commence par le morceau éponyme, qui annonce la couleur de l’album : walking, shuffle, chabada et piano hard-bop, avec une nonchalance bluesy pleine d’entrain, un peu à la Bobby Timmons de Born To Be Blue!. Place ensuite à une calypso chaloupée, « Bonaire », et ses stop-chorus de batterie entraînants. Avec « Midnight Song », porté par les riffs de la contrebasse et les balais soyeux de la batterie, le piano joue une ballade aux accents nostalgiques. Retour au bop avec « Devil’s Scare », clin d’œil au « Dewey Square » de Charlie Parker, joué par Mayeras dans un style proche de Bud Powell, entrecoupé d’un chorus relevé de Sabato, suivi de questions-réponses habiles avec le piano et, bien sûr, soutenu par un chabada et une walking vitaminés. Valse-bop, « Late Summer Waltz » permet à Cornet de placer son feu d’artifice de roulements sur un ostinato à l’unisson du piano et de la contrebasse. « La Mer » est d’abord déroulée avec légèreté remplie de swing, avant de partir dans un développent bop vif : la tempête après le calme ! Dédié au batteur Charles « Lolo » Bellonzi, « Lolo’ Drivin’ » renoue avec un hard-bop énergique avec sa structure thème – solos – thème et le soutien d’une walking vigoureuse et d’un chabada serré, étayé de rim shot. La « Morning Ballade » est un moment de tranquillité, servi par les phrases mélodieuses du piano, les lignes musicales de la contrebasse et la batterie vaporeuse. Changement d’ambiance avec « Kontarena », une bossa nova enjouée et dansante qui penche davantage vers la « Blue Bossa » de Joe Henderson que vers Rio de Janeiro. Le disque se conclut sur un hommage à Sonny Clark : « Dial « T » For Tommy » est inspiré du « Dial « S » For Sonny », et Mayeras l’interprète effectivement dans la veine du pianiste new-yorkais, trop tôt disparu...
Marqué par le bop, be et hard, Don’t Mention It s’inscrit dans une lignée mainstream avec, ça-et-là, un zeste d’influence des caraïbes et du Brésil.
Le disque
Don’t Mention It
Thomas Mayeras
Thomas Mayeras (p), Nicola Sabato (b) et Germain Cornet (d).
Cristal Records – CR 280
Sortie le 6 décembre 2019
Liste des morceaux
01. « Don’t Mention It » (06:26).
02. « Bonaire » (04:54).
03. « Midnight Song » (07:38).
04. « Devil’s Scare » (04:05).
05. « Late Summer Waltz » (04:56).
06. « La Mer », Trenet (05:58).
07. « Lolo’s Drivin’ », Mayeras & Cornet (05:29).
08. « Morning Ballade » (06:37).
09. « Kontarena » (05:44).
10. « Dial “T” for Tommy » (03:51).
Tous les morceaux sont signés Mayeras, sauf indication contraire.
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