19 juin 2020
Tzimx – Mirtha Pozzi
16 juin 2020
Up – Pericopes+1
These Human Beings et Legacy, publiés respectivement en 2015 et 2018, avaient permis de découvrir Pericopes+1, trio composé du saxophoniste ténor Emiliano Vernizzi, du claviériste Alessandro Sgobbio et du batteur Nick Wight. Les trois musiciens récidivent avec Up, qui sort en mars 2020 chez Losen Records.
Sgobbio et Vernizzi se partagent huit titres et le trio joue également « Sultans of Swing », le tube de Dire Straits, composé par Mark Knopfler en 1977. Les thèmes trouvent leur source d’inspiration dans les hymnes luthériens (« Martyrlied »), les textes du poète russe Ossip Mandelstam (« Gorod Malinov »), la conquête spatiale et Youri Gagarine (« Disco Gagarin », « The Earth’s Shape »), l’école (« La Rentrée »), les voyages (« Danza di Kuwa »), les mondes alternatifs (« Ucronia ») et les contes (« Wonderland »). Le trio fait appel à un quatuor à cordes pour accompagner « The Earth’s Shape ».
Des ballades aériennes (« Wonderland »), qui se déroulent dans des atmosphères tranquilles (« Ucronia »), parfois solennelles (« Danza Di Kuwa »), côtoient des morceaux aux rythmes chaloupés (« Gorod Malinoy »), heurtés (« Disco Gagarin »), voire binaires et puissants (« Sultans of Swing »), avec un zeste de funk (« La Rentrée »). Piano et saxophone alternent lyrisme (« Sultans of Swing »), phrases sinueuses (« Ucronia ») et envolées déchirées (« Martyrlied »). Le trio mise sur des interactions élégantes : entrelacs de voix (« Wonderland »), contre-chants (« Ucronia ») et unissons (« La Rentrée »), mais aussi des boucles répétitives dans l’esprit de la musique minimaliste (« Disco Gagarin »). Ces échanges se déroulent dans des décors sonores dignes de films de science-fiction, avec des effets électro sur différents plans (« The Earth’s Shape »), des voix off (« Danza Di Kuwa »), des bruitages spatiaux (accentués par les cordes dans « The Earth’s Shape »)… Les trois hommes gèrent habilement la tension (« Wonderland »), portée par les frappes serrées de la batterie (« Ucronia ») et les riffs (« Danza Di Kuwa ») ou ostinato (« Disco Gagarin ») du piano (« Martyrlied »), sans oublier une bonne dose d’humour (ode finale de « Disco Gagarin »).
Power trio musclé, Pericopes+1 livre un Up aux contours expérimentaux et cinématographiques.
Le disque
Up
Pericopes+1
Emiliano Vernizzi (ts, électro), Alessandro Sgobbio (p, kbd) et Nick Wight (d), avec Anna Apollonio, Giulia Pontarolo (vl), Margherita Cossio (alto) et Andrea Musto (cello).
Losen Records – LOS 225-2
Sortie le 6 mars 2020
Liste des morceaux
2. « Ucronia », Venizzi (6:52).
3. « Disco Gagarin », Venizzi (6:17).
4. « The Earth´s Shape », Venizzi (6:14).
5. « Danza di Kuwa », Venizzi (8:51).
6. « Martyrlied », Sgobbio (7:34).
7. « Gorod Malinoy », Sgobbio (6:11).
8. « La Rentrée », Sgobbio (8:17).
9. « Sultans of Swing », Mark Knopfler (5:38).
13 juin 2020
A la découverte de Vincent Peirani…
Mon
père m’a imposé l’accordéon : ça aurait pu très mal se passer, mais
finalement… J’ai donc commencé la musique avec mon père, qui avait été musicien
amateur. Ensuite j’ai suivi des études classiques de clarinette au conservatoire
de Nice.
Dans
les années deux mille j’ai découvert le jazz grâce à deux disques – You
Must Believe in Spring de Bill Evans et Flashback de Sixun –
puis, installé à Paris en 2000, je fréquente des clubs de jazz. Ensuite je suis
entré au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris et
j’ai fait des rencontres, beaucoup de rencontres !
Vincent Peirani (c) PLM
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09 juin 2020
Imaginary Stories – Gabriel Midon
05 juin 2020
A la découverte de Guillaume Perret…
Vers dix-neuf
ans, à Genève, une jam session m’a ouvert la scène musicale suisse. Cela m’a
permis d’avoir beaucoup d’expériences de sideman et de jouer en priorité dans
des projets qui m’ont donné la possibilité de me développer artistiquement :
jazz, expérimental, urbain, DJs, Funk, Africain, Latin… Sans jamais avoir
besoin de faire des animations ou des concerts alimentaires. En parallèle, j’ai
également beaucoup appris en donnant des cours. C’est aussi à cette période que
j’ai commencé à voyager pour aller jammer plus loin : Londres, New-York,
Berlin… Et peu de temps après, j’ai reçu mes premières commandes pour des
musiques de spectacles, théâtre, danse... Je suis resté en Suisse plusieurs
années et fait des tournées sur tous les continents avec ces différents projets,
mais rarement en France.
En
2009, une fois que j’ai trouvé mon son, j’arrive à Paris avec mes pédales
d’effets et un kilo de compositions… mais je ne connais personne et personne ne
me connait ! Je commence donc par jouer tous les soirs dans différentes jam
sessions pour me connecter. Au début je travaille même le sax dans un parking
souterrain… Petit à petit, je trouve un local, des musiciens qui me plaisent et
monte mon premier projet en leader : The Electric Epic. Après quelques
années de mise en place, à gérer tout moi-même, le projet décolle et je finis
par recevoir beaucoup de propositions de la part de plusieurs producteurs. Les
deux albums que je sors avec ce groupe sont bien accueillis, puis j’en
enregistre un autre en solo, tout en continuant de composer ou jouer pour la
danse et le cinéma…
Aborder
le jazz par la base est une bonne chose, mais ce n’est pas la seule... Il faut
aussi aller aux concerts : se prendre une bonne dose d’énergie live peut
être redoutablement efficace, selon le groupe bien sûr ! [Sourire] C’est
pour cela que je recommande mes projets ! [Rires] Ma démarche est
d’accrocher le public dès la première note. Il est important pour moi qu’un
maximum de spectateurs ressente des sensations fortes. Je donne donc des clés
pour que la musique ne soit pas réservée aux spécialistes. Une fois que j’ai
accroché la salle, je peux décoller et faire plein de trucs bizarres : le
public me suit sans soucis et les connaisseurs y trouvent également leur compte.
Je crois que beaucoup de trop jazzmen se soucient avant tout de leur
performance instrumentale, comme si de proposer un show, serait ne pas être «
pur »… D’où cet aspect élitiste. V’est bien dommage ! En tout cas, moi, en
tant que public, je ne veux pas un bon concert, je veux du waouh !
Ma
plus belle réussite musicale, c’est de pouvoir m’adapter à tout moment, à tout
type de musique et à tout type de musicien, légende ou débutant, et d’arriver à
faire sonner le tout comme si nous avions travaillé ensemble depuis longtemps.
Je trouve toujours une voie et une manière de relier les choses entre
elles : dans un premier temps je reste à l’écoute et j’absorbe comme une
éponge toutes les propositions musicales, puis j’y réponds clairement, pour
mettre le(s) musicien(s) en confiance, sans hésiter à proposer des envolées
surprenantes, quand la connexion est faite. Cette possibilité de pouvoir
dialoguer à tous moments de manière universelle est, pour moi, la plus grande
des richesses. Pendant les tournées, je me joins à toutes sortes de groupes que
je rencontre sur ma route ou j’invite des artistes à se joindre à moi, j’adore
ça !






