Le Trio Atlas au Sunside
Malgré les aléas climatiques, la fête de la musique et autres événements sportifs du moment, le public est venu nombreux auSunside pour le concert que le Trio Atlas donne à l’occasion de la sortie de Sources, chez ECM.
Après l’introduction rituelle de Stéphane Portet, le maître des lieux,Louis Sclavis, Gilles Coronado et Benjamin Moussay entrent en scène. Pour l’anecdote, c’est la première fois que Sclavis se produit sous son nom au Sunside, après plus de trente-cinq ans de carrière…
Les présentations avec Sclavis et Moussay ont déjà été faites ! Quant à Coronado, né à Avignon, il apprend le métier sur le terrain au contact de Marc Ducret, Guillaume Orti, Barre Phllips, Bruno Chevillon, le Banff Center… Coronado crée Urban Mood en 1994, fait partie de Thôt et joue avec de nombreux musiciens de la scène du jazz contemporain : Aka Moon, Daunik Lazro, Steve Argüelles, Fred Pallem….
Les présentations avec Sclavis et Moussay ont déjà été faites ! Quant à Coronado, né à Avignon, il apprend le métier sur le terrain au contact de Marc Ducret, Guillaume Orti, Barre Phllips, Bruno Chevillon, le Banff Center… Coronado crée Urban Mood en 1994, fait partie de Thôt et joue avec de nombreux musiciens de la scène du jazz contemporain : Aka Moon, Daunik Lazro, Steve Argüelles, Fred Pallem….
Le concert commence par « A Road To Karaganda ». Une route, non pas vers l’Afrique, comme les consonances pourraient le laisser entendre, mais vers le Kazakhstan : Karaganda est une ville minière de ce pays d’Asie centrale. Le trio enchaîne avec « Dresseur de nuages », « La disparition », « Sources » et « A Migrant’s Day ». Les cinq thèmes de ce premier et sont tirés du répertoire de Sources. Tous les morceaux durent autour de dix minutes, à l’exception de « Sources », plus court.
Sclavis joue sa musique et Sources confirme – mais est-ce encore nécessaire ? – qu’elle est d’un caractère bien trempé. D’abord, le trio possède une sonorité singulière grâce à une instrumentation pour le moins originale : clarinettes, guitare et claviers. Ensuite, les développements débridés s’insèrent toujours à l’intérieur d’un cadre structuré, Sclavis et Moussay s’appuient sur une virtuosité instrumentale héritée du classique et les mélodies du clarinettiste sont d’une simplicité trompeuse. Enfin, les musiciens gèrent la tension au cordeau et parsèment leur propos d’effets sonores divers et variés : bourdon électronique dans « Dresseur de nuages », pales d’hélicoptère (?) dans « Sources », jeux rythmiques dans « A Migrant’s Day » etc.
Les dialogues de Moussay et de Coronado se basent tour à tour sur des unissons minimalistes (« A Road To Karaganda »), des rifs entêtants (« La disparition »), des clusters contemporains (« Dresseur de nuages »), des accords puissants (« A Road To Karaganda »)… A partir d’un clavier-basse, Moussay joue des lignes sourdes, répétitives et entraînantes qui, ajoutées aux accords saturés de la guitare, apportent une touche rock (« La disparition »).
Le Trio Atlas place sa musique sous le signe d’un minimalisme interactif ascendant musique contemporaine et rock progressif. Rien que ça, tout un programme et une musique passionnante à la clé !